SALON DU CHOCOLAT 2016 AWARD

【 PROFIL DE SUSUMU KOYAMA 】

Né à Kyoto en 1964 dans une famille de pâtissier. Nombreux trophées au Japon. Ouvre la pâtisserie ≪Pâtissier es koyama≫ à Sanda en 2003. Nombreux ouvrages et évènements au Japon et dans les pays d’Asie. Organise des projets de soutien aux sinistrés de la catastrophe de Tohoku en 2011. Remporte les meilleures appréciations 5 années de suite. Participation au Salon du Chocolat depuis 2011, en ayant remporté "les 5 tablettes" du Club des Croqueurs de Chocolat et, également, le titre du "Meilleur chocolatier étranger" en 2011 et 2012. Remporte“ Tablettes d’or+★”“AWARD ETRANGER DE L’EXCELLENCE”en 2014.Le récit "The Lost Treasure", "Les trésors perdus d' Arhuaco", a été inspiré de la collection des 4 bonbons chocolat "SUSUMU KOYAMA'S CHOCOLOGY 2015". Puis, plusieurs jeunes talents japonais, musicien, créateur d’image, souffleur de verre, et dessinateur, se sont inspirés de ce récit, et chaque créateur a exprimé le monde des "Trésors perdus d' Arhuaco" dans leur créations.

SALON DU CHOCOLAT Un thème cette année Hommes ~coexister avec la nature~

<Thème> Hommes
~coexister avec la nature~

 Lorsque j’ai rendu visite en août 2015 aux Indiens Aruacos de Colombie qui cultivent des cacaoyers, j’ai constaté que 540 plants de cacao blanco avaient été décimés par une terrible sécheresse. Cela m’a fendu le cœur. Fin octobre de la même année, un chocolatier couverturier français m’a offert 2 sortes de chocolats issus d’une seule et même origine (même plantation, même espèce, produits avec les mêmes méthodes de fermentation et de fabrication), à une exception prête : l’un avait été récolté à la saison des pluies, et l’autre à la saison sèche. Et la différence de goût était très nette à la dégustation. C’est la conjonction de ces 2 expériences personnelles qui m’a fait soudainement réaliser ce que je devrais exprimer dans ma nouvelle collection 2016 : la subtile et délicate nuance entre le goût qui rappelle la saison des pluies et le goût qui rappelle la saison sèche.
Nous ne devons jamais oublier que la création au présent puise sa source dans des savoirs et techniques anciens inspirés de la nature, et que ces enseignements posent les bases de nos créations à venir. De la même façon que furent mis au point l’art et la manière de fabriquer du chocolat à partir du fruit du cacaoyer, nos ancêtres japonais ont développé au cours du temps des techniques traditionnelles de fermentation et d’affinage, et nous profitons désormais pleinement de leurs enseignements pour mettre au point de nouveaux savoir-faire, que nous transmettrons à notre tour aux générations futures.
Nos ancêtres ont eu la sagesse d’exploiter le meilleur de ce qu’offre la nature, bienfaits sans lesquels les hommes ne seraient pas ce qu’ils sont. Par exemple, le simple fait de se nourrir dépend de micro-organismes présents dans la nature et donc dans notre corps, qui décomposent les aliments et en extraient les éléments nutritifs sans lesquels nous ne pourrions pas vivre. Parfois pourtant, la nature n’est pas bienveillante, comme l’illustre amèrement le séisme qui a eu lieu en avril 2016 à Kumamoto, dans l’île de Kyûshû. C’est ainsi dans la douleur que la nature s’est rappelée à notre conscience, mais nous sommes toujours vivants, et c’est la nécessaire préparation à ses dangers parfois imprévisibles qui doit nous donner la force d’avancer. C’est assez ironiquement à la lumière de ce dernier événement que mon projet de création 2016 s’est encore affiné.